Sortie en VF chez Urban de l'excellent "Basketful of Heads", de Joe Hill, Leomacs et Stewart.
Il était chroniqué il y a peu. Il est à lire avec délectation.
Sortie en VF chez Urban de l'excellent "Basketful of Heads", de Joe Hill, Leomacs et Stewart.
Il était chroniqué il y a peu. Il est à lire avec délectation.
Après le très bon Sous l’ombre des étoiles, je continue ma découverte du cycle “Planètes Pirates” avec Les tiges et La guerre des chiffoneurs. Cet ordre de lecture m'a été conseillé par l'auteur.
La Terre d’après… À l’abri d’un baobab, une société utopique, soudée par des règles strictes et bienveillantes, semble profiter d’une vie paradisiaque, totalement apaisée et égalitaire.
Pourtant, l’un des membres de cette communauté ne peut s’empêcher de se poser mille et une questions, sur tout, y compris sur l’avant. Une particularité qui fait de Cami la personne idéale pour remplir une mission d’exploration – sous surveillance. C’est donc avec Paule que Cami part pour les terres renoncées, une zone inhabitée et hostile, en quête d’une mémoire oubliée. Rapidement, leurs découvertes dépassent l’entendement, et les déroutent au-delà de ce qui peut être imaginé.
Ce voyage risque bien de bouleverser leur vie… et l’humanité.
LE MONDE D’APRÈS
Un cataclysme a eu lieu. Bien plus tard, une communauté d'humains vit tranquillement. Ayant pour principe le Dogme, à savoir l'égalité universelle et la tempérance, chacun donne de son temps pour la vie du village et ne fait pas de vague. Nous faisons la connaissance de Cami, qui fait preuve d'une curiosité qui sort de l'ordinaire et passe son temps à la bibliothèque, ce qui est plutôt contraire au Dogme puisque "la curiosité est le premier pas vers la vanité". Sauf qu'apparemment, ce vilain défaut pourrait lui permettre de partir dans les Terres Renoncées, à la demande du conseil du village. Les sages pensent qu'il serait temps d'aller explorer l'extérieur et peut-être de redécouvrir des connaissances perdues.
Paule est choisi pour accompagner Cami, garant du respect du Dogme. Ces deux-là ne s'entendent pas très bien surtout qu'on s'apercevra que suivre le Dogme en toutes circonstances n'est pas si simple. Et que certains, comme le disait Coluche, sont plus égaux que d'autres... Mais les Terres Renoncées réservent des découvertes déroutantes à même de faire évoluer les esprits les plus formatés.
RÉCIT INITIATIQUE
After® a tout du récit initiatique : nos deux protagonistes, jamais sortis de leur village et vivant depuis toujours selon les principes du Dogme, dont l'un est "mieux vaut étaler son ignorance que d'étaler ses connaissances" vont partir à la découverte des Terres Renoncées et y découvrir des choses disparues depuis longtemps. Totalement ignorants des événements qui ont pu mener au cataclysme, Paule et Cami n'ont apparemment aucune peur des dangers environnants, dont des animaux sauvages. Cami croit même reconnaître un lion, qui reste sans réaction.
Les deux personnages vont évidemment faire peu à peu mieux connaissance et se rapprocher. La dynamique entre les deux personnages opposés fonctionne bien ! Le lecteur suivra avec émotion leur évolution. Une véritable quête de savoir... et d'identité.
ÉGALITÉ VS LIBERTÉ ET CRÉATIVITÉ
Bon, je ne vais pas vous mentir, [MINI SPOIL] le twist est vraiment chouette, mais avec un peu de bouteille, vous devinerez ce qu'il en est au bout d'une dizaine de pages. [FIN DU MINI SPOIL] Je soupçonne même l'autrice d'avoir laissé suffisamment de détails traîner pour titiller votre cerveau :D
After® est un roman qui a tellement de qualités que peu importe que vous soyez surpris ou pas, la balade est géniale. J'ai même souri à l'invention d'expressions pleines de sens, un peu comme dans Semiosis de Sue Burke (ceux qui savent, savent et j'ai sincèrement hâte que d'autres aient lu ce livre pour pouvoir employer ces expressions).
Pour bien commencer la semaine, je vous propose un nouvel épisode de C’est lundi, que lisez-vous ? pour vous présenter mes lectures faites les deux dernières semaines. Cette semaine j’ai pris un peu de temps pour rattraper quelques chroniques en retard et j’espère pouvoir encore vous en proposer plusieurs cette semaine !
Sur le blog, il y a eu :
Mais aussi un concours qui est toujours en cours, n’hésitez pas à venir participer !
C’est lundi, que lisez-vous ? est un rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Galleane a pris la relève et c’est maintenant sur le blog I believe in pixie dust que les avis sont regroupés.Ce rendez-vous implique de répondre chaque Lundi à trois questions :
J’ai fini le troisième tome de la trilogie de l’Interdépendance : La dernière Emperox de John Scalzi. Étonnante fin, je ne m’attendais pas du tout à ça et au final, je la trouve très réussie. J’ai ensuite lu d’une traite La fontaine des âges de Nancy Kress que j’ai, étonnamment, beaucoup aimé (j’ai toujours un peu de mal avec Nancy Kress).
Je finis mon audiolecture du Vieil homme et la guerre de John Scalzi lu par Philipe Spiteri
Je continue également ma lecture de Dans un rayon de soleil de Tillie Walden.
Un choix cornélien…
Ce rendez-vous du « C’est lundi, que lisez-vous ? » fut initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading? by One Person’s Journey Through a World of Books. Il a depuis été repris par Le blog de Galleane, puis par I believe in Pixie Dust. Le principe est de répondre chaque lundi à trois petites questions :
1. Qu’ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?
J’ai finalement réussi à terminer La prophétie de l’arbre dont j’ai trouvé la deuxième moitié plus entraînante, mais qui se termine sur une note décevante. Je n’ai par contre pas pu aller au bout du tome 2 de L’attrape-malheur. Je pensais que l’intrigue décollerait dans ce deuxième tome et ce n’est pas le cas et je l’ai donc abandonné autour de 40%.
J’ai terminé la semaine sur une note un peu plus positive avec The Bone Season qui n’a pas été une lecture exceptionnelle, mais un bon divertissement.
Je vais commencer aujourd’hui Biotanistes d’Anne-Sophie Devriese !
Synopsis
Quelque part dans le futur.
La terre est sèche. Des grappes d’humains survivent dans les dernières oasis. Terminé les ruisseaux, terminé les animaux, terminé… la domination masculine. Parce qu’elles semblent être les seules à survivre à une maladie qui décime l’humanité, les femmes ont pris le pouvoir et les hommes sont relégués au rang de reproducteurs.
Rim, jeune sorcière élevée au convent, voit son premier saut dans le passé approcher avec impatience et fébrilité : et si elle n’atterrissait pas en zone utile et devait renoncer pour toujours à voyager dans le temps ? Et puis, qui est Alex, cette nouvelle venue qui la déroute tant, la pousse à reconsidérer ses certitudes ? Et si… Et si les hommes, en vérité, pouvaient survivre au fléau ?
Après deux gros livres de science-fiction plutôt YA, je vais ensuite sûrement me tourner vers de la fantasy adulte, donc peut-être un de ceux-là !
Et vous, qu’êtes-vous en train de lire en ce moment ?
Je vous souhaite une nouvelle très belle semaine riche en excellentes lectures !
La bibliothèque derrière le fauteuil |
Depuis un peu plus d'un an, ma bibliothèque fait sa petite vie. Les livres se déplacent au gré des besoins ou des envies, les étagères se sont bien remplies... Et pas que de livres. Peu de temps après son installation, en plein confinement, j'ai créé ce blog qui est pour moi une façon de vous permettre de vous asseoir avec moi dans le fauteuil et de partager mes lectures.
La bibliothèque derrière le fauteuil, c'est ça : à la fois ce petit coin important pour moi et cette fenêtre par laquelle vous y avez accès. C'est 70 % d'imaginaire, 20 % de sciences-humaines, 5 % de littérature générale et 5 % de pratique et de jeunesse... à peu près. C'est tellement de livres qu'il me reste encore à lire que l'idée d'être entourée de mondes à découvrir me comble de bonheur chaque fois que je m'assieds là. C'est les photos que je prends pour publier les articles, sur l'une ou l'autre étagère. C'est un des endroits où je me sens le mieux. C'est ce petit bout de chez moi, où vous vous invitez de temps en temps.
Emissaire des morts d’Adam-Troy Castro est un roman paru chez Albin Michel Imaginaire en janvier 2021, et qui a attiré mon attention dès les premières chroniques : j’adore les thrillers, et les space-opéra, donc, let’s go !
Quand elle avait huit ans, Andrea Cort a été témoin d’un génocide. Pire, après avoir vu ses parents massacrés, elle a rendu coup pour coup. En punition de ses crimes, elle est devenue la propriété perpétuelle du Corps diplomatique. Où, les années passant, elle a embrassé la carrière d’avocate, puis d’enquêtrice pour le bureau du procureur.
Envoyée dans un habitat artificiel aussi inhospitalier qu’isolé, où deux meurtres viennent d’être commis, la jeune femme doit résoudre l’affaire sans créer d’incident diplomatique avec les intelligences artificielles propriétaires des lieux. Pour ses supérieurs, peu importe quel coupable sera désigné.
Mais les leçons qu’Andrea a apprises enfant ont forgé l’adulte qu’elle est devenue : une femme pour le moins inflexible, qui ne vit que pour une chose, « combattre les monstres ».
Vous savez que je ne suis pas une fan de nouvelles, et c’est probablement la raison pour laquelle j’ai mis un peu de temps avant de me lancer dans Emissaire des morts : 4 nouvelles ou novella sont présentes avant le roman. Notons d’ailleurs qu’il s’agit du premier tome d’une trilogie. Les novellas relatant la vie de notre héroïne, Andrea Cort, avant Emissaire des morts, sont conseillées par l’éditeur pour mieux saisir le personnage et son univers dans la préface de Gilles Dumay, et j’ai donc suivi son conseil.
Tout d’abord, qui est Andrea Cort ? Il s’agit d’une enquêtrice de la Confédération, dans un univers où humains et extraterrestres cohabitent avec plus ou moins de succès. Dans ce contexte, la Confédération a choisi d’envoyer des enquêteurs dès que des problèmes commencent entre extraterrestres et humains. Je qualifie d’ailleurs dans le reste de mon billet Andrea Cort d’enquêtrice, mais son rôle est en réalité un peu plus complexe, puisqu’elle cotoît directement des diplomates et est également avocate. Le personnage en lui-même intéressant : elle paraît froide et distante au premier abord, mais on découvrira vite une personne plus complexe qu’il n’y paraît, qui a participé et survécu à un génocide inter-espèce dans son enfance.
Avec du sang sur les mains est à la fois la première novella et la première enquête d’Andrea Cort. Nous la découvrons sur la planète des Zinns, peuple qui souhaite héberger un criminel contre un échange commercial juteux. Au programme, enquête, mais surtout politique : qui voudrait volontairement héberger un criminel, quand la violence n’est pas connue chez soi ? Le second texte, Une défense infaillible, m’a moins parlé : une ancienne collège d’Andrea Cort est dans une position complexe, mais ce texte est surtout l’occasion de mieux comprendre comment fonctionne leur service judiciaire. Les lâches n’ont pas de secret est pour le coup bien marquante : notre enquêtrice doit gérer la mise en application d’une peine, soit une horrible mise à mort, mais le condamné cherche à échapper par un droit local, un implant permettant de contrôler toute acte et pensée criminelle. Enfin, Les démons invisibles sert clairement de prologue à Emissaire des morts. Il s’agit là d’une mission complexe, car Andrea Cort doit répondre à une question : les Catarkhiens sont-ils des êtres sentients ?
Dans Emissaire des morts, l’enquêtrice est envoyée sur un monde-artefact, Un Un Un, créé de toute pièce par des IA Source, qui ont également créé les habitants de la planète, les Brachiens, espèce d’une lenteur parfois désespérante, et qui considère les humains comme des Morts. Un petit groupe d’humains a été autorisé par les IA Source à venir les étudier, et deux d’entre deux ont été assassinés. Un Un Un est un monde particulièrement étrange : on y trouve en plus des Brachiens un océan toxique parcouru par des dragons, et les Frondaisons, un réseau d’arbres noueux et très résistants qui forment une sorte de plafond. Au milieu de tout ça, une ville-hamac, coeur de l’intrigue.
Côté thématique, ces dernières sont nombreuses : on s’interrogera sur ce qui est réellement un monstre, mais aussi sur l’esclavage, le capitalisme, le racisme, ou encore les difficultés de s’adapter à l’Autre, qui ne parle parfois pas le même langage, ou ne perçoit pas du tout les choses de la même manière. Andrea Cort est un personnage que j’ai adoré : très intelligente, cynique, on a là une bonne anti-héroïne qui parvient pourtant à se remettre ainsi que ses convictions en question.
D’autres avis : Le chien critique, Yogo, Lorkhan, Lune, Xapur, Lutin82, Celindanae, Chut Maman lit, Gromovar, ….
Cet article Emissaire des morts d’Adam-Troy Castro est apparu en premier sur Les lectures de Shaya.